›› Société
Le 5 avril, qui est chaque année la fête des ancêtres avec la tradition d’entretien des sépultures (Qingming jie), a attiré cette année l’attention sur le coût croissant des tombeaux, cimetières et obsèques. Les persécutions de la Révolution culturelle avaient fait disparaître tout cela et généralisé l’incinération, mais la coutume est revenue, plus forte que jamais, et plus coûteuse dans « l’économie socialiste de marché ».
A Qufu (Shandong), par exemple, le cimetière des chefs de famille KONG, descendants de Confucius, occupe toujours une zone boisée de 20 hectares. Mais les innombrables tombes n’y sont plus que des tumulus anonymes, identifiables seulement pour et avec les familles.
Aujourd’hui, en revanche, les Chinois qui ont les moyens tiennent à aménager une tombe familiale, parfois normale mais éventuellement voyante voire fastueuse. Le ministère des Affaires civiles a réagi publiquement contre ce retour de tentations séculaires et contre les trafics divers qu’il engendre, sur les terrains, les emplacements et le prix des cérémonies funéraires. Mais il ne suffira peut-être pas de faire quelques exemples pour arrêter la tendance.