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La récente visite à Tokyo du ministre chinois des AE, LI Zhaoxing, avait pour objectif de préparer la visite officielle du premier ministre WEN Jiabao en avril. Bien que le climat soit publiquement à l’optimisme depuis le voyage à Pékin du premier japonais Shinzo Abe en octobre, certains points de friction entre les deux pays restent sensibles.
La méfiance réciproque des deux capitales sur le plan de la sécurité en est un : Tokyo l’a récemment exprimée après l’essai du missile anti-satellite chinois le 11 janvier dernier. Pour discrète qu’elle soit, la course aux armements « hi-tech » de la Chine inquiète le Japon (missiles, avion J-10). Inversement, Pékin ressent mal la création d’un ministère de la Défense japonais et les projet de révision de la « Constitution de paix » de 1947.
La querelle sino-japonaise sur la ligne de partage économique de la Mer de Chine de l’Est vient aussi d’être relancée par la présence d’un bâtiment de recherche chinois dans les eaux contestées. Elle est liée, dans une certaine mesure, à la forte concurrence entre les deux pays pour satisfaire leurs besoins en pétrole et en gaz.
En revanche, Japon et Chine viennent de signer ensemble l’accord à six sur la dénucléarisation de la Corée. Li Zhaoxing a juré que son pays « adhère fermement à l’utilisation pacifique de l’espace ». Il s’est déclaré « compréhensif » sur les griefs particulier du Japon envers la Corée du nord.
Les Japonais aussi se déclarent plein de bonne volonté pour le rapprochement. Reste à savoir si les bonnes paroles suffisent à rétablir la confiance mutuelle.