›› Politique intérieure
Le président HU Jintao, qui est aussi à la tête des forces armées et de la Défense en tant que président de la Commission militaire centrale (CMC), a signé récemment une règlementation enjoignant à l’Armée populaire de Libération (APL) de réduire les causes de pollution dues aux activités militaires. A cet effet l’APL devra soumettre à une évaluation d’impact sur l’environnement tous ses projets de construction et d’exercices militaires.
La construction de bases militaires, de ports, de centres logistiques et l’aménagement de terrains d’exercices ne seront approuvés qu’après une évaluation environnementale favorable. Cette règle s’appliquera aussi à l’entraînement militaire, aux transports de marchandises, aux achats d’armement, aux réparations et aux mises au rebut.
Mieux encore, cette règlementation en six chapitres prévoit la procédure d’autorisation, les organes qui en seront responsables et des sanctions éventuelles. Toutes les autorisations en découlant devront être approuvées par les autorités locales chargées de la protection de l’environnement.
Jusqu’en 1997-1998, l’APL était un Etat dans l’Etat. Elle obéissait à la seule CMC et n’avait aucun compte à rendre aux autorités civiles, locales ou centrales. Les temps ont bien changé et il est normal que les militaires reçoivent des consignes de respect de l’environnement. Mais cette subordination extensive des initiatives militaires locales à des commissions civiles chargées réduire la pollution généralisée mène à se demander, au cas où elle serait vraiment appliquée, si HU Jintao a une forte autorité sur l’APL, ou s’il a besoin de s’appuyer sur une hiérarchie parallèle pour contrôler ses projets, ses dépenses et ses activités...