›› Editorial
Siégant, conformément aux Statuts, depuis le 15 octobre, Le XVIIe Congrès national du parti communiste chinois (PCC) est, pour cinq ans, l’autorité suprême dans le parti. Le Congrès élira un Comité central (CC), ainsi qu’une Commission centrale de discipline, auxquels il délègue ses pouvoirs. Tout ceci a été préparé dans l’esprit des délégués, élus indépendamment des Comités du parti et “chauffés” depuis plusieurs semaines.
En réalité, l’autorité centrale appartient surtout au Secrétaire général (HU Jintao), et au Comité permanent du Bureau politique (CP/BP, actuellement 8 membres), qui peuvent dans une bonne mesure composer et diriger le Congrès et le Comité central. Ces deux assemblées, en effet, votent pour des candidats imposés et peuvent seulement rayer quelques noms (10% ?), surtout pour l’élection du CC.
La première session plénière (ou plénum) du nouveau CC va formellement élire le nouveau Bureau politique, son Comité permanent et le Secrétaire général du parti. Les membres du Secrétariat du CC sont nommés par le BP et approuvés par le CC. Les membres de la Commission militaire centrale (CMC), la plus haute autorité militaire et de défense, seront confirmés de la même façon. Les armées relèvent encore, en effet, du parti plus que de l’Etat.
Pendant le Congrès, le Secrétaire général aura fait voter un Rapport politique qui doit fixer les orientations, les objectifs et les tâches pour quelques années. Ce Rapport politique est donc une déclaration importante.
Enfin le Congrès seul peut approuver une modification des Statuts du parti. Le XVIè Congrès avait incorporé aux Statuts la « Théorie des Trois représentations », attribuée à Jiang Zemin. On s’attend à ce que le XVIIe incorpore les concepts de “développement scientifique” et de “société harmonieuse”, dus à HU Jintao.