Your browser does not support JavaScript!

Repérer l'essentiel de l'information • Chercher le sens de l'événement • Comprendre l'évolution de la Chine

›› Editorial

Taiwan : le référendum du DPP n’est qu’un « truc » électoral

Raymond Burghardt, président de l’Institut américain de Taipei et représentant officieux du State Department à Taiwan est intervenu, le 11 décembre en conférence publique, contre le projet de référendum du président CHEN Shui-Bian sur une éventuelle admission à l’Assemblée générale de l’ONU sous le nom de Taiwan. L’Américain avait reçu mission d’obtenir le renoncement de Mr. CHEN à ce projet. Le résultat de leur entrevue a été l’inverse, une confirmation du projet de référendum. Mais le président taiwanais s’est engagé à ne pas déclarer l’indépendance, une promesse secondaire au fond, par rapport à un succès électoral de son camp.

Les arguments américains sont factuels et bien connus : (1) le simple fait d’organiser ce référendum va tendre un peu plus les relations de part et d’autre du Détroit ; (2) organiser un vote sur cette question est susceptible de bouleverser le statu quo, généralement considéré comme un moindre mal ; (3) cette procédure n’apportera rien qui change le statut international de Taiwan.

A supposer en effet que les « oui » l’emportent à ce référendum, l’Assemblée générale de l’ONU n’hésiterait pas à faire obstacle à une majorité des électeurs taiwanais sur ce projet. Pékin, membre du Conseil de Sécurité, mettrait tout son poids derrière un refus.

Alors, CHEN Shui-Bian et le DPP sont ils aveugles ? Pas du tout. Il s’agit simplement d’un “truc” électoral, déjà essayé d’ailleurs en mars 2004. Malgré toutes ses contradictions, l’électorat taiwanais est en majorité pour une certaine “taiwanisation” et pour le statu quo-faute-de-mieux. Un “référendum inutile” peut paraître sans danger à certains votants. Et l’essentiel pour Mr. CHEN est de les faire voter en même temps pour le referendum et pour l’élection présidentielle.

Il y a quatre ans, le président taiwanais a été réélu, d’extrême justesse, grâce à des « trucs » de ce type : le référendum joint à la présidentielle, un attentat très suspect la veille du scrutin, l’état d’urgence qui écartait des urnes environ 30.000 policiers et militaires. Le référendum n’avait attiré que 45% des inscrits, alors qu’un minimum de 50% était nécessaire pour assurer sa validité. C’était donc un échec pour le DPP. Mais la réélection de CHEN Shui-Bian avait fini par être admise par les deux camps.


• Commenter cet article

Modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

• Vos commentaires

Par louis Le 14/12/2007 à 22h52

> Taiwan : le référendum du DPP n’est qu’un « truc » électoral.

madame, monsieur,

je pense que taiwan est une ile democratique et liberal voir juste un peu nationaliste
ma copine est taiwannaise et je pense que taiwan doit garder son statu quo mais je veux pas que la chine communiste se communise taiwan donc vive le statu quo !je suis pour le liberalisme avec un peu de social et aussi beaucoup d’ecologie .
bien sur il leur faudrai un parti du centre un autre parti pas que les deux grands .
et des politiques plus moderne, novateur et plus ouvert.
mais voila j’aime cette ile appele l’ile de formose ou taiwan
je suis pour plus de liberte en chine continental et contre les peines de mot afflige pour rien aux jeunes qui sont considere comme subversif (cette loi bete et nul qu’il faut retire !!!)je hais ceux qui tue des jeunes et des simple gens de simple chinois !!!!je hais les camps et je hais la communiste totalitaire
je souhaite un changement de la politique de pekin
un jour peut etre ce changement aura lieu
bonne chance et vive une chine nouvelle et vive l’ile de formose liberal et democrate

Par Anonyme Le 23/12/2007 à 17h30

> Taiwan : le référendum du DPP n’est qu’un « truc » électoral.

A l’attention de Samy,

On ne doit pas oublier que les plus grands malheureux du 20e siècle sont passés dans les régime de Staline et Mao. Trotsky n’était même pas à l’hauteur pour changer son destin.

• À lire dans la même rubrique

A Hong-Kong, l’inflexible priorité à la sécurité nationale a remplacé la souplesse des « Deux systèmes. »

14e ANP : Une page se tourne

La stratégie chinoise de « sécurité globale » face aux réalités de la guerre

Que sera le « Dragon » ?

Brève et brutale crise boursière. Le prix de la défiance