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›› Editorial

Un grand théoricien optimiste prévoit encore 20 ans de forte croissance

Le professeur Michael Spence de Stanford, prix Nobel d’économie en 2001 et ami de la Chine, a comparé l’économie chinoise aux autres économies en croissance forte et durable, observées en Asie dans le passé récent (université Fudan, fin mai 2007).

S’appuyant sur la comparaison des PIB, ce grand théoricien parle de « forte croissance » à partir de 7% annuels et de « croissance durable » si celle-ci dure au moins 25 ans. De telles performances produisent selon lui des changements très substanciels de revenus et de richesse. C’est le cas de huit économies en Asie : Hong Kong, Taiwan, Singapour, Indonésie, Corée du sud, Malaisie, Thailande et Chine continentale.

La Chine est non seulement la dernière entrante dans ce groupe de modèles de développement, mais elle a aussi connu la croissance démographique la plus grande et la plus rapide. Malgré les différences, certains traits sont communs aux huit cas. D’abord une économie de marché qui fonctionne, avec ses signaux de prix, ses stimulants, la décentralisation et une définition suffisante de la propriété privée pour permettre l’investissement.

Les caractéristiques proprement chinoises sont le haut niveau d’épargne (35 à 45 %) et d’investissement, à la fois dans le public et dans le privé, la mobilité des ressources et l’urbanisation rapide (15-20 millions de ruraux urbanisés chaque année). La mobilité de la ressource a généré de l’emploi productif. L’intégration dans l’économie globale, favorisée par l’importance de l’exportation pour la croissance est aussi un facteur de dynamisme.

Selon Spence, la Chine va connaître encore deux décennies de « forte croissance durable », principalement pour deux raisons : (1) il reste encore une forte réserve de main d’œuvre dans le secteur agricole, le moteur de la forte croissance est toujours là. (2) L’économie chinoise s’est diversifiée très rapidement, elle est très souple et entrepreneuriale.

Face à certaines objections, l’économiste américain conclut : « l’économie est plus globale dans toutes ses dimensions et il me semble simplement qu’il y a beaucoup de potentiel. La raison pour laquelle je suis optimiste est que je ne vois aucun obstacle. Votre gouvernement (chinois) semble comprendre parfaitement la dynamique » (d’une croissance forte et durable).


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