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Le mois de janvier est favorable à la publication de chiffres officiels, bien que parfois peu cohérents, étayant la politique de la population. Le 11 janvier, la Commission d’Etat sur la Population et le Planning familial a obéi à la règle en publiant un “rapport”, dont on ne sait pas s’il repose sur “l’annuaire statistique” fin 2006 du BNS (Bureau national des Statistiques) ou sur le sondage annuel, devenu régulier, d’un échantillon de population.
Ce rapport contient, sauf erreur, deux nouveautés à ce niveau de publication. Il semble admettre le taux de fécondité de 1,8 comme résultat de la politique de l’enfant unique, abandonnant le chiffre antérieur de 1,2, officiel mais généralement jugé peu crédible.
Il annonce, en outre, le “pic” de la population totale à 1,5 milliard vers 2033. Partant de l’estimation de 1,3 milliard à la fin de 2004, la Commission prévoit 1,36 milliard en 2010 et 1,45 milliard en 2020. Plus 60 millions en cinq ans, suivi de plus 90 millions en dix ans et de plus 50 millions en douze ans : ces chiffres ne sont pas surprenants par eux-mêmes, mais plutôt par leur officialisation.
Pour Pékin enfin, le principal problème démographique est maintenant l’évolution comparée de la population active et de la population âgée. La première (15-64 ans) pourrait atteindre 1,01 milliard à la fin de 2016. La deuxième (plus de 60 ans) serait de 234 millions vers 2020 et de 430 millions vers 2040.