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4e trimestre 2012. Xi Jinping et Li Keqiang à la manœuvre

Avec le 18e Congrès et la relève de plus de 65% des hommes politiques de la haute direction du régime, la période fut d’abord marquée par une reprise économique articulée autour de la hausse très sensible de l’excédent commercial, de la production industrielle et des activités de services, sans pour autant que le schéma de développement du pays ait été modifié, notamment dans l’Ouest, où la croissance, qui se nourrit des investissements d’infrastructure reste un des moteurs de la reprise.

La période fut aussi marquée par un élan pour les réformes exprimé par nombre de caciques du régime, persuadés qu’elle est une condition essentielle de la poursuite de la modernisation du pays.

A cet égard, les deux nouveaux hommes forts, le Secrétaire Général, futur président qui sera intronisé en mars et son n°2, le futur Premier ministre, ont chacun de leur côté payé de leur personne. Xi Jinping, a d’abord repris la route du Sud, pour réaffirmer 20 ans après Deng Xiaoping l’urgence des réformes, avant de se rendre dans une campagne déshéritée proche de Pékin, symbole du déséquilibre de la croissance, qui, avec la corruption de l’oligarchie, constitue un des principaux talons d’Achille du régime.

Li Keqiang, économiste averti et jaloux de ses prérogatives, qui, dit-on, fut le principal artisan de la mise à l’écart de Wang Qishan, affecté à lutte contre la corruption, en dépit de son expérience dans la sphère économique, a non seulement plaidé pour la réforme du marché, mais également pour l’ouverture sociale. Le 21 novembre il expliquait à un parterre de responsables locaux, que le pays ne réussirait sa mutation qu’à la condition de libérer non seulement les forces du marché, mais également celles de la société.

Mais les obstacles sont nombreux, retranchés dans la rémanence d’une machinerie bureaucratique verticale politiquement corsetée, qui fonctionne depuis trente ans appuyée sur l’export, sensible à la conjoncture mondiale et sur l’investissement massif gaspilleur et générateur de corruptions.

Dans ce contexte politiquement rigide et artisan d’une croissance déséquilibrée et mercantile, l’innovation, pourtant considérée par tous, au même titre que la réforme, comme la condition essentielle d’un nouvel élan modernisateur, peine à s’exprimer ; tandis que les féodalités des prébendes abritées derrière la collusion entre les banques et les grands groupes publics freinent à la fois la réforme du schéma de développement et l’ouverture sociale, qu’ils considèrent comme des menaces pour leurs avantages acquis.


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