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Selon le directeur adjoint de l’Economie rurale à la Commission nationale Développement et Réforme (héritière de l’ex-commission du Plan), FANG Yan, “avec le déplacement de la population rurale vers des zones urbaines, la production de fourrage et d’oléagineux tels que le soja est déjà devenue insuffisante”.
En fait, bien que les médias chinois n’en disent pas grand chose, l’urbanisation rapide de la population rurale entraînera de profondes transformations de la politique agricole.
Pour assurer la fourniture adéquate et la qualité des produits agricoles, la Chine poussera à la production à grande échelle dans la période 2006-2010, plutôt que par des exploitation petites et dispersées (Xinhua). “On essayera d’augmenter le rendement du blé et du riz et d’accroître les surfaces plantées en maïs. Pour maintenir la production d’huile de cuisine, le pays va surtout développer les zones cultivées en colza le long du Yangze et stabiliser la production de soja dans le nord-est” (FANG Yan).
Selon FANG, la capacité nationale de production sera accrue par l’organisation de bases régionales pour les grains, l’huile, le sucre, la viande et le lait ; les producteurs de céréales et de porcs seront subventionnés par le gouvernement. “Les réserves sont nécessaires à un grand pays comme la Chine ; le pays accroîtra ses stocks d’huile alimentaire et de soja, ce qui aidera à maîtriser les prix” (Fang).
Selon le vice-ministre de l’Agriculture YIN Chengjie, la Chine a été auto-suffisante à plus de 95% en grains au cours des dix dernières années ; sa sécurité à cet égard serait garantie avec l’augmentation de la production en 2004-2006 et des réserves à 150 millions de tonnes. Mais, au début de l’année, la revue Study Times, de l’Ecole centrale du parti, avait souligné la possiblité d’un déficit en grain de 9% par rapport aux besoins en 2010.