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C.C.Eyes only. Pour les Conseillers du Commerce Extérieur confinés à Shanghai. Chapitre II

Avec un décalage horaire très défavorable et une énorme quantité d’énergie accumulée par son inaction, Grodègue s’attendait à passer une deuxième nuit particulièrement difficile. Mais, sans doute miracle de la bonne chère, il ressentit, son dîner terminé, une brusque envie de se coucher et s’endormit presque aussitôt…

 Miracle… Peut-être pas…

Il fut réveillé, en sursaut, par une sensation quasi insoutenable ; quelqu’un était en train de lui lécher et de lui chatouiller les mamelons…

 Ni plus, ni moins… Après les Mamelouks, les mamelons… !

Dans le dixième de seconde qui suivit, il se souvint qu’il était à Karamay, une ville pétrolière du Xinjiang, dans un hôtel, en confinement accéléré… Et qu’il ne rêvait pas même s’il se sentait comme dans un cocon d’ouate…

Quelqu’un, enfin plutôt quelqu’une, était bien en train de lui lécher un téton… De plus, cette personne, pour autant qu’il puisse en voir, était nue… et belle… et souriante… et gracile… L’expression désuète « menteur comme un soutien-gorge » lui flasha l’esprit… Pour le coup, celle-là ne mentait pas…

Sa situation aurait pu paraître idyllique s’il avait pu faire abstraction du fait que ses deux mains et ses deux pieds étaient liés à chaque pied du lit…

Le pyjama qu’on lui avait amicalement fourni à son arrivée et qui ne le quittait pas depuis presque deux jours, avait également disparu… Il était donc également nu comme un ver et impuissant… Enfin impuissant… pas tout à fait… plutôt dans un état de turgescence franchement impudique…
Gloups !…

La petite, profitant sans doute de son désemparement, venait, vraisemblablement par inadvertance, de s’empaler sur son bas-ventre…

 A qui qui… ai-je l’honneur ?

C’est tout ce qu’il avait trouvé en guise d’entrée en matière… Il était encore à moitié vaseux et tout se mélangeait dans sa tête… Était-ce une bonne plaisanterie de son ami Weng ? Mais par où était-elle rentrée, en plein isolement ? Si ce n’était pas un cadeau de Weng, qui était-elle ? Et pourquoi l’avoir attaché ? Il avait l’impression que mille autres questions se bousculaient dans son inconscient mais que tout s’entrechoquait dans un goulot d’étranglement de ses neurones…

 Lulu… Mon vrai nom, c’est Petite Rosée du Matin… Mais appelez-moi Lulu, si c’est plus simple pour vous…

 Gloups !…

Elle venait maintenant de démarrer un mouvement inédit de casse-noisettes interne, à l’aide des muscles de son vagin… Grodègue avait eu ouï-dire de l’existence d’une telle prouesse musculaire mais c’était bien la première fois qu’il y était confronté…

 Enchanté… Bredouilla-t-il… Que me vaut l’honneur de cette visite ? Mais peut-être serait-il possible de me détacher les mains… J’ai les bras qui s’ankylosent…
-Cela peut attendre… Faisons d’abord connaissance… Gloups…
Il ne savait pas ce qu’elle avait derrière la tête mais il voyait bien ce qu‘elle avait devant… Elle valait son poids en Viagra…

Elle était maintenant, toujours à califourchon, à demi-couchée sur lui et lui suçotait le lobe de l’oreille droite… elle avait l’étalon dans l’estomac…

S’en était trop, cela allait mal finir… Grodègue sentit, qu’à ce rythme effréné, il risquait assez vite de perdre de sa contenance…
Elle accéléra soudain la cadence avec des mouvements rapides de va-et-vient du bassin…

Ce qui devait arriver, arriva… Ce fut là que les grecs se graissèrent, que les athéniens s’atteignirent, que les croisés se croisèrent et que les perses se percèrent, que les satrapes s’attrapèrent et que les numides se…

Grodègue fut pris par un cambrement convulsif qui le maintint en l’air durant quelques secondes, avant de retomber à plat, sur son lit, mou comme un chique… K.O. …

Toujours collée à lui, elle lui laissa quelques minutes, le temps qu’il reprenne son souffle et ses esprits… Puis, elle lui susurra à l’oreille :

 Ceci est un premier avertissement… Nous allons vous suivre dans votre enquête… Ne faites surtout rien qui puisse s’avérer irréversible… Guy Yaume n’est pas en danger et restera en sécurité tant que vous ne ferez rien d’imprudent ou d’irraisonnable pour que cela change… J’ai également remarqué que vous aviez des photos de Raoul Belon, dans votre sac… Ne vous trompez pas d’adversaire… Monsieur Belon ne fait pas partie des méchants… Ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne rentre dans l’ordre, alors, par pitié, ne précipitez pas les choses et n’allez pas défoncer toutes les portes que vous trouverez dans votre enquête, sous prétexte qu’elles sont ouvertes…
-Mémais, qui qui, êtes-te-vous… ? bégaya Grodègue encore un peu sonné…

Elle eut un ravissant sourire, capable de charmer un gorille en fureur, lui posa un doigt sur les lèvres, accompagné d’un petit « chut », puis se leva prestement en mettant fin à la conversation… Elle revint de la salle de bain chargée de papier toilette et d’une serviette humide. Elle entreprit un minutieux nettoyage pour ne laisser aucune trace de leurs débordements… Elle n’eut aucun problème à oindre l’hideux bout, et conclut par une légère bise sur l’objet de son désir, histoire de joindre, cette fois-ci, le futile à l’agréable.

 Elle se lança ensuite dans un rhabillage qui prit l’allure d’un contre-strip-tease… Elle avait des gestes à la fois lascifs et précis… Grodègue n’en perdait pas une miette et regrettait amèrement de n’avoir pas été invité lors de la première manche ; le déshabillage avait dû être féérique… Elle s’était maintenant revêtue d’une fine combinaison en latex qui la moulait de la tête aux pieds et qui mettait en valeur tous les reliefs de son anatomie…

Elle lui fit une dernière petite bise sur les lèvres en guise d’adieu et desserra les petites chainettes de cordelettes qui lui maintenaient ses mains attachées à la tête du lit.

 Vous pourrez vous détacher assez facilement… Ce ne sont que des suites de deux ou trois petits noeuds coulants… Cessez de tirer dessus, vous ne faites que resserrer les noeuds… Si, par contre, vous tiraillez les bouts de cette corde avec les dents, vous devriez avoir les mains libres en très peu de temps… Mais je vous en prie, patientez encore quelques minutes et ne tentez surtout pas de me rattraper… Les caméras et les alarmes du couloir seront remises en activités, au fur et à mesure, dès que j’aurai quitté votre chambre et je vous garantis 21 jours de quarantaine si vous tentiez d’en sortir trop vite…
Sur ce, elle s’éclipsa…

Quand les Dupont-Dupond sonnèrent à sa porte, la chambre ne montrait plus aucune trace de son aventure nocturne mais il n’avait toujours pas réussi à trouver le sommeil…

Ils le roulèrent une dernière fois dans la narine et, une heure plus tard, il était dument déclaré non- contagieux, certifié par un code QR magique téléchargé sur son téléphone mobile…
Puis ce fut au tour de Weng de frapper à sa porte…

 Puteborgne ! Tu te verrais, tu as une mine de déterré ! Je ne sais pas à quoi tu as passé ton temps pendant ta quarantaine mais tu as une tête à faire peur, même aux cafards… !

 Comment a-t-elle fait pour arriver jusqu’à ta chambre ? Weng semblait autant en rage que vexé…

 Tu me rappelles un expert, à la télé, qui s’exclamait ; « mais comment a-t-il pu devenir ministre… ! »
 Je ne vois pas le rapport…

 Il avait la même tête que toi et sa question ressemblait à la tienne… Il ne faisait que soulever une évidence…L’important c’est qu’elle soir parvenue jusqu’à ma chambre, pour me délivrer un message… Savoir comment, c’est subalterne…

Il s’arrêta pour laisser l’hôtesse disposer devant eux la petite nappe de coton blanc et les couverts destinés à leur petit-déjeuner. Elle leur tendit une corbeille de mini-croissants qui oscillaient entre l’éponge de mer et le marshmallow et déposa deux petites soucoupes contenant une lamelle de beurre et une larme de confiture…Grodègue commençait déjà à regretter son cuistot sichuanais…

 Je disais donc que que le comment elle a pu entrer dans ma chambre n’était pas le plus important… Et puis, tu m’a dit toi-même que cette histoire avait des ramifications au niveau du septième ciel… Comme tu me l’as également bien fait remarquer, mon arrivée en jet privé, dans ce coin paumé de la Chine, n’a pas dû passer inaperçue… Si tu as pu parvenir à réaliser toutes ces prouesses, il y a gros à parier qu’un autre pingouin, du même calibre, a pu, sans trop de difficultés, infiltrer cette nymphe jusqu’à ma porte…

 Tant que nous ne savons pas exactement qui est en face de nous, si tu pouvais éviter de les traiter de pingouins, je t’en saurais gré… Je te rappelle qu’ici, on est en Chine… Chez toi, tu peux les utiliser pour faire rire toute ta famille ; ici, cela pourrait-être utilisé pour faire fusiller tous mes proches…

 Oh, là… ! Je retire…Je sens qu’on ne rigole pas ce matin… Faudrait tout de même pas tomber dans la paranoïa aigüe ; tu ne crois tout de même pas que l’on nous écoute, bougonna Grodègue en soulevant l’accoudoir de son siège, pour inspecter si personne n’y avait glissé de micro…

 Tu peux te foutre de ma gueule mais crois moi, Il vaut mieux que l’on reste trop prudent que pas assez… Comme tu le dis ; ça ne rigole pas… Si malgré toutes les précautions qu’on a prises, une visiteuse a réussi à s’introduire dans ta chambre…

 Pas seulement dans ma chambre… Elle s’est introduite partout… Mais tu ne m’as pas laissé le temps de te rapporter tous les détails croustillants… Ce n’était pourtant pas triste…
-Si tu pouvais m’épargner tes béatilles salaces…

 Holalala.. Béatilles salaces… Hier, tu m’as déjà servi un adoncque complètement désuet et aujourd’hui tu me gâtes avec un « béatilles salace » … ? J’en suis sur le cul… ! Béatilles… On aura tout entendu… !

Weng commençait à ressentir comme une légère irritation mais Grodègue fut sauvé, une nouvelle fois, par l’hôtesse, qui déposait, devant eux une appétissante savonnette couleur mains sales…

 Ce n’est pas une savonnette… souffla Weng, pour se calmer, c’est un morceau de fromage bleu danois…

 C’est tout de même con qu’ils se soient arrêtés à Copenhague…Ils auraient poussé un peu plus loin,… Vers la France… On aurait pu leur trouver des trucs plus comestibles…

 Puteborgne… ! On peut parler de choses sérieuses ?

 Puteborgne… Ah ! Là, je te retrouve… Tu commençais à me faire peur avec tes « adoncque » et tes « béatilles »…

 Je vais le refoutre en quarantaine !

 Ça va… Décompresse… on a 4 heures de vol, devant nous… Même en te racontant toutes mes aventures, avec tous les gros plans scabreux, il nous restera encore du temps pour nous reposer avant l’atterrissage… Bon, je disais donc que la question n’était pas comment mais plutôt pourquoi elle est venue ? Moi, mon interprétation, mais tu me reprends si je me trompe, c’est que tu as des copains qui ont compris que tu voulais jeter un pavé dans la mare, ce sont tes propres termes, et ils m’ont fait passer un message…agréable… pour me prévenir d’y aller mollo car il y avait aussi des baigneurs dans l’eau…

 Ce faisant… Je te parle de ce qu’il ont fait, pas du gibier à plumes…

 Quoi ? Quel gibier à plumes ?

 Ce faisant, disais-je donc, ils ont peut-être voulu montrer que, eux aussi, disposaient de connexions puissantes et de complicités multiples… Tu me suis toujours ? Et donc, que si tu pensais avoir un coup d’avance ou un atout dans ta manche, en me faisant venir, tu t’es mis le doigt dans… l’oeil.

 D’accord… Tu as vraisemblablement raison… Et elle t’a dit que c’était un avertissement…` Grodègue, fatigué par sa nuit, était reparti dans ses souvenirs…

 Oh… ? Tu rêves ? Ce n’est pas le moment de s’endormir ! Accouche, qu’est-ce qui te turlupine ?

 En fait, ce qui me turlupine, c’est que, je ne te comprends toujours pas si ce sont tes ennemis, tes amis ou bien tes concurrents et pourquoi m’ont-ils laissé venir ? J’ai comme le sentiment que tu n’est pas le seul à vouloir lancer des pavés dans la mare… Qu’est-ce qu’ils peuvent bien attendre de moi ? J’ai l’impression de faire un numéro de funambule avec deux pigou… deux oiseaux qui tiennent des cisailles de chaque côté du fil…C’est désagréable…Je me demande ce que mon Guy Yaume a bien pu faire pour qu’on en soit arrivés là…

 Si j’ai bien compris ta métaphore du funambule, l’un des oiseau qui tient la cisaille à une extrémité du fil, c’est moi ? Merci pour ton ingratitude… La confiance règne…

Grodègue lui répondit par un sourire angélique…

 Pour ne rien te cacher, poursuivit Weng, l’air faussement outré, tout ce que tu viens de dire m’a aussi traversé l’esprit… Mais franchement, je n’ai pas plus de réponse que toi. Tu vois autre chose ?
-Oui…

Il n’en dit pas plus car l’hôtesse venait pour leur débarrasser leur tablette, en leur proposant café ou thé ?
-Café… noir… Répondit Grodègue, suivi par Weng…

 La vraie Révolution en Chine, asséna pompeusement Grodègue, c’est quand la Air China servira le café du petit-déjeuner en même temps que les croissants…

 La révolution n’est pas un dîner de gala, lui répondit Weng, reprenant une phrase célèbre du Grand Timonier… Tu disais que tu te rappelais d’autre chose… ?

 Je pensais à la petite d’hier soir…
 Arrête de penser à elle ! Tu ne vas pas me rejouer une nouvelle fois ton film de cul…

- Quand cette Rosée du Matin s’est assise sur moi, dans son costume d’Eve, pour me parler…

 Et allez ! C’est reparti ! Mets toi sur « accélérer » et épargne-moi les détails sordides… Elle t’a dit quoi que tu ne m’as pas déjà dit ?

 Ce n’est pas tant ce qu’elle m’a susurré à l’oreille… Elle était nue, à califourchon sur mon torse musclé…

 Mon torse musclé… ! Non, mais tu t ‘es bien regardé, Tarzan ? Qu’est-ce qu’il faut pas entendre… !

 J’avais son entrejambe juste devant les yeux…

 Fais chier, Grodègue ! Tu ne peux pas…

 Si tu me coupes tout le temps, aux meilleurs moments, tu ne vas jamais connaître la fin… ! Où en étais-je… ? Ah, oui… Cette petite, donc, effrontée et impudique, me montrait donc une partie très intime de son anatomie et, où avais-je la tête, j’ai clairement vu qu’elle avait un tatouage en haut de la cuisse, similaire à celui que portait une des filles sur les photos de Belon, tu sais, ces photos que tu m’as fait passer…

Il piocha dans sa sacoche et en extirpa l’enveloppe contenant les épreuves et désigna l’objet du délit, sur la cuisse d’une des escortes…
-Tu penses que c’est la même ? demanda Weng soudainement très intéressé…

 Exactement similaire, je n’en sais trop rien, mais, en tout cas, trop ressemblant pour que cela soit complètement anodin…
-Mais, la fille, tu ne l’as pas reconnue ?

 Tes photos ne sont pas très nettes et d’un autre côté, attaché sur le dos, on a une perspective qui fausse le jugement…

 C’était quoi exactement ce tatouage ?

 Le symbole du Ying et du Yang, accompagné de ce qui m’a semblé être une petite conque…

- Une conque… un coquillage ?

 Oui, je sais… Compte tenu de ce qu’elle me dévoilait de son anatomie, j’aurais pu voir des coquillages partout mais celui là me faisait surtout penser à un symbole bouddhique….
Il prit son stylo et lui traça le dessin de ce qu’il avait aperçu, sur la photo…

- Tu aurais pu dessiner derrière plutôt que de saloper mes photos ! Bougonna Weng…

 Ce n’est pas de ma faute si les derrières sont sur le devant ! Rigola Grodègue, en pointant les fesses d’une petite, autour du citoyen Belon… D’après Google, cette conque pourrait être un des huit symboles bouddhiques…Elle symbolise le son du Dharma pour sonner l’éveil à l’ignorance et au non-savoir…

 Si on commence à rentrer dans les symboles bouddhiques, on n’est pas sortis de l’auberge… On jouera au marabout un autre jour, il faut que l’on reste rationnel… Je me demandais aussi pourquoi tu avais fait ces recherches Google durant la nuit…

 Parce qu’en plus, tu savais que j’avais fait des recherches sur Google ! Tu as plombé mon téléphone… ?

 C’est pour ta sécurité… Grommela Weng puis, afin de couper court aux récriminations qui n’allaient pas manquer de suivre, il s’empressa d’ajouter : qu’est-ce que tu sais encore sur cette petite « rosée du matin » et que tu as omis de me dire ?

 Elle est de satin rose, orné de velours jaune… Lâcha Grodègue sur un ton boudeur…

 Non… Je veux dire qu’est-ce que tu as appris d’autre sur elle qui pourrait nous être utile…

 Rien d’autre… Promis, juré, craché…

- Bon bah, crache pas dans ton masque… C’est dégueulasse…

 N’empêche qu’elle parle un français impeccable, presque sans accent… Pas aussi bon que le tient mais quand même… Si je lui donnais quelques cours, je suis sûr qu’elle pourrait atteindre ton niveau… Chez nous, je rechercherais une école privée de bonnes soeurs… Il n’y a que des bonnes soeurs pour parvenir à éduquer des élèves avec une telle maîtrise de langue… Et quelle langue… En Chine, vous avez peut-être aussi des nonnes du même acabit… Dans ce cas là, si on s’en tient à ses prouesses sexuelles, j’orienterais mes recherches dans les milieux du tantrisme de main gauche… Et au bout du compte, si tu trouves une nonnette spécialisée dans le Vamachara, tu auras gagné le gros lot !

 Bon… Plutôt que de chercher une bonne sœur experte du tantrisme de la main gauche… Tu n’as rien d’autre à proposer… ?

 Bah… Non… C’est plutôt une bonne piste, je trouve… Mais non, arrête de tirer cette tronche de macchabée ambulant ! Je rigole…

 Sinon, il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin ; d’ailleurs, elle nous a donné son blanc- seing pour continuer… Elle nous a seulement conseillé de ne pas lancer nos pavés n’importe où… Officiellement c’est une enquête de la police française… On continue donc comme prévu.
Je vais présenter mes civilités à l’ambassade puis je rencontrerai l’épouse de Guy Yaume et les CCE… En particulier ce Belon…

 Cela me va… On a plus vraiment besoin de faire dans la discrétion… Au contraire même… Si tu n’en a pas marre de jouer les pavés… Avec un peu de chance, quelque chose contrariera ta Rosée du Matin, elle reviendra te voir…

 J’espère que ce coup-là, elle me laissera les mains libres, saliva Grodègue, tout à coup réveillé par l’hypothèse de retrouvailles prochaines…

Weng ne répliqua pas. Il avait fermé les yeux et semblait vouloir que Grodègue lui laisse un peu de tranquillité pour réfléchir…
Grodègue positionna son fauteuil de première classe sur couchette et s’allongea également…

Sur le point de s’endormir, il tenta une dernière fois d’interrompre la méditation de son ami Weng…

 Personne n’a vraiment compris ce qui s’était passé avec Meng Hongwei ?

Meng Hongwei était l’ancien directeur d’Interpol, qui avait subitement disparu de son poste à Lyon et qui était réapparu en Chine, condamné pour corruption…

 Qu’est-ce qu’il lui est vraiment arrivé ?

 Ta gueule ! lui répliqua Weng…

 C’est bien ce que je pensais aussi… Lui répondit Grodègue, avant de s’endormir à son tour…


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