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Retour sur la 5e génération de cinéastes chinois

A l’occasion de la 43e édition du festival international du film de Hong Kong, (18 mars au 1er avril) Richard James Havis fait, dans le South China Morning Post, un panorama des figures emblématiques de la 5e génération de réalisateurs dont les films restaurés sont présentés au public. Il y souligne leurs innovations techniques et artistiques et leurs démêlés avec la censure, pour constater en conclusion que la nouvelle vague les a presque oubliés.

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Il y a 35 ans le film de Chen Kaige « Terre Jaune – 黄土地- » dont Zhang Yimou était le chef opérateur, changea la face du cinéma chinois.

Suivirent les œuvres controversées de Tian Zhuangzhuang traitant des minorités mongoles et tibétaines « La loi du terrain de chasse » traduit en anglais par « On the hunting ground » 猎场札撒 liechangzhasha (1984), « Le voleur de chevaux – 盗马贼 - Dao ma zei) 1986 (prix d’aide à la distribution du festival de Fribourg 1988) ;

Ce n’est pas tout. 17 ans après la mort de Mao, Tian s’attaqua à l’histoire des transes politiques maoïstes avec « Le Cerf-volant bleu - 蓝风筝 Lan Fengzheng (campagne des Cent Fleurs, Grand Bond en avant et révolution culturelle). Présenté au festival de Cannes en 1993 sans autorisation du Parti, le film qui valut à Tian une interdiction de tournage levée en 1996, raconte les affres de sa famille et ses souvenirs d’enfance.

Les stigmates de la révolution culturelle.

La période évoquée par le Cerf-volant bleu court de 1953 - Tian avait un an - à 1967, deux années après la fermeture de l’Académie du Cinéma de Pékin qui ne rouvrit ses portes qu’en 1978, 2 années après la fin de la révolution culturelle. A partir de cette date, elle accueillit et forma tous les auteurs de la 5e génération, dont les films les plus marquants sont présentés dans une rétrospective au festival cette année.

A côté des œuvres déjà citées notons aussi : « One and Eight 一个和八个 », considéré comme l’autre coup d’envoi du nouveau cinéma chinois en 1983, marquant la coopération des camarades de classe à l’Académie que furent Zhang Zhunzhao le metteur en scène et Zhang Yimou, son directeur de la photographie. Le film raconte l’histoire de 8 criminels et d’un officier déserteur de la 8e armée de route pris dans la tourmente de la guerre sino-japonaise.

Avec le Cerf-volant bleu, l’un des films les plus émouvants de la 5e génération sur la révolution culturelle est « Swan Song » - Juexiang -, par Zhang Zeming.

Il décrit la déception cruelle d’un père musicien raté, divorcé et drogué ayant investi ses espoirs dans son fils musicien de talent, mais happé par la tourmente des « gardes rouges ». Il le retrouve 10 ans plus tard alors qu’il est devenu un délinquant combinard et sans morale. Décrivant un écheveau subtil de trahisons et de déceptions, le film évite les habituelles tendances misérabilistes des œuvres sur cette période.


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