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›› Editorial

Feu sur les « excroissances méningées du Parti » et reprise en main idéologique

Deng Yuwen, Editeur en chef adjoint du Xuexi Shibao, le journal de l’Ecole du Parti. En avril 2013, il a été révoqué de son poste pour avoir ouvertement critiqué dans le Financial Times la politique nord-coréenne de Pékin.

NOTE DE CONTEXTE

Les « Excroissances méningées » du Parti

Dans la culture politique chinoise, les centres de recherche peuplés d’intellectuels et de savants qui dispensent leurs conseils au pouvoir, tiennent une place importante. Toutefois, comme le souligne David Shambough, la nature autocratique du régime ne prévoit pas que les « conseils », surtout les plus sensibles soient partagés publiquement et jetés en pâture à l’opinion, comme l’habitude en a été prise durant le mandat de Hu Jintao.

Les chercheurs de l’Académie des Sciences Sociales font partie de ceux qui s’expriment le plus publiquement – peut-être en partie par frustration d’être moins écoutés par Zhongnanhai que ceux des autres centres de recherche, plus discrets, et peut-être moins iconoclastes -. Mais en réalité, le débat public sur les grandes questions de politique intérieure ou extérieure, surtout s’il est relayé par la presse étrangère, constitue un des grands irritants pour le parti.

Cette irritation semble décuplée depuis l’accession au pouvoir de la nouvelle équipe. Plus la question est sensible, plus le risque pour le chercheur d’être démis de ses fonctions est important. La réaction est encore plus brutale si les critiques sont exprimées sur un média étranger.

Au printemps 2013, Deng Yuwen un des éditeurs du « Study Times » -学习时报,- la revue académique de l’Ecole du Parti en a fait l’expérience quand, après avoir critiqué la politique du Parti à l’égard de Pyongyang dans un article en anglais du Financial Times, il avait été relevé de ses fonctions. Il est aujourd’hui professeur associé à l’Université de Nottingham au Royaume Uni.

Lire notre article Pyongyang et l’ambiguïté de « la nouvelle musique chinoise ».

L’épisode avait soulevé des protestations de plusieurs dizaines de milliers d’internautes sur le web et les réseaux sociaux chinois sur le thème de la capacité du système à accepter la vérité des faits. Deux exemples parmi d’autres : « Il s’agissait seulement pour Deng Yuwen de dire une petite part de vérité non seulement critique, mais également constructive »…

et : « En somme c’est normal, les publications du Parti ne sont pas prêtes à autoriser des points de vues contraires à la politique officielle. L’ennuyeux est qu’aucune autre idée argumentée ne s’exprime hors des journaux du Parti ».


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