Your browser does not support JavaScript!

Repérer l'essentiel de l'information • Chercher le sens de l'événement • Comprendre l'évolution de la Chine

›› Technologies - Energie

L’Intelligence artificielle, nouvel enjeu de la compétition Chine – Etats-Unis

Note de contexte.

Retour sur les « Nouvelles routes de la soie. »

En analysant une carte des projets chinois en cours ou planifiés, on constate que la grande majorité orientés Est-Ouest, jalonnent les anciens axes historiques des « routes de la soie » du continent eurasiatique. Il s’agit d’abord de voies ferrées reliant l’Est de la Chine à l’Europe occidentale (Hambourg, Berlin, Nuremberg, Duisbourg, Rotterdam, Londres, Strasbourg, Paris, Madrid, Marseille.).

Ils empruntent deux axes majeurs, le premier au nord par la Russie - Kazan et Moscou –, Minsk et Varsovie, où les projets sont aboutis ; le deuxième par l’Asie Centrale, le nord de l’Iran, la Turquie, la Bulgarie et la Hongrie, dont 75% sont encore en projets.

Dans cette zone, les seules lignes terminées sont les voies ferrées conduisant d’Almaty à Téhéran le long de la rive est de la Caspienne et de Bakou (Azerbaïdjan) à Kars en Turquie orientale.

L’autre volet des nouvelles routes de la soie est tracé par les pipelines d’hydrocarbures. Les oléoducs achevés courent de la Sibérie orientale vers Harbin et Vladivostok. Les gazoducs en service relient Almaty à la rive orientale de la Caspienne sur deux axes, l’un au nord vers le gisement d’Uzen au Kazakhstan, l’autre plus au sud dans la région de Turkmenbachi.

Quant aux gazoducs en projets ou en construction, ils s’agit de ceux des contrats de gaz avec Moscou signés en 2014 (à l’Est, 38 Mds de m3 par an pendant 30 ans de la Sibérie orientale vers Harbin, signé le 21 mai 2014 et, à l’ouest - toujours en négociations -, 30 Mds de m3 pendant 30 ans, de la Sibérie centrale vers le nord du Xinjiang.)

Adjacents à ces « épines dorsales » se développement des projets en Asie du sud-est, dont le plus importants (en projet) est la voie ferrée nord-sud reliant Kunming à Singapour par le Laos, la Thaïlande et la Malaisie, et, en Asie du Sud au Myanmar, en service, un gazoduc et un oléoduc de Kyaukphyu sur le golfe du Bengale à Kunming. En Asie du sud l’autre point d’effort chinois se trouve au Pakistan. Lire : Le Pakistan, premier souci stratégique de Pékin. Les faces cachées de l’alliance.

Ailleurs, les principaux projets sont en Arabie Saoudite (voies ferrées Ryad - Damam et La Mecque - Médine) et en Afrique (Djibouti – voie ferrée en service vers Addis Abeba et un gazoduc de 700 km du sud de l’Ethiopie vers Djibouti), Sénégal, Nigéria, Angola (voie ferrée achevée entre Lobito et Luau), au Kenya et en Tanzanie avec notamment le gazoduc en service reliant Mtwara en Tanzanie à Mombasa au Kenya. Une extension est prévue vers Maputo au Mozambique et l’Afrique du sud.

A ces réseaux d’infrastructure de transport et d’énergie, s’ajoute la présence chinoise dans la gestion complète ou en partenariat d’une quarantaine de ports en Europe, en Afrique, en Asie du sud et du sud-est, y compris en Australie, créant un tissu intégré de lignes logistiques et de points d’appui faisant de la Chine la puissance ayant la vision à la fois la plus détaillée et la plus globale sur les flux commerciaux de la planète.


• Commenter cet article

Modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

• À lire dans la même rubrique

Spectaculaires succès des véhicules BYD

La nouvelle course à la lune, au cœur de la rivalité sino-américaine

A Dubaï, la Chine championne des renouvelables et du charbon

Les guerres de l’espace et des microprocesseurs, deux secteurs clé de la rivalité sino-américaine

Projets spatiaux chinois et rupture de la coopération avec l’Occident