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L’urbanisation accélérée touche aussi le Tibet et, en particulier, Lhassa. La capitale de la région autonome, qui couvrait seulement cinq kilomètres carrés en 1965, a aujourd’hui une superficie de 60 km2 -douze fois plus- avec sept cantons et un district urbain. Le nouveau district de Liuwu (42 km2), créé sur la rive sud-est de la rivière de Lhassa, va porter la surface totale de la ville à cent km2 en 2009.
La construction du pont de Lhassa (2007) et l’ouverture de la liaison par voie ferrée avec le reste de la Chine (en 2006) provoquent un afflux. La population aurait augmenté de 39% l’an dernier avec une extension à l’est et à l’ouest, pour atteindre 600.000 résidents dont les quatre cinquièmes habitent au centre. La ville concentrerait donc déjà le quart environ de la population du Tibet.
Selon le maire, Doje Cezhug, plus de 80% des habitants de Lhassa seraient des Tibétains. Mais la proportion de Chinois Han est peut-être plus élevée au centre ville. Il y a un débat sur le respect ou non des styles architecturaux tibétains au cours de cette urbanisation rapide, surtout s’il est fait massivement appel à des investisseurs extérieurs ignorant la culture traditionnelle.