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Le comité intergouvernemental d’experts sur le changement climatique réuni à Paris la semaine dernière a frappé un grand coup. S’appuyant sur un grand nombre de chiffres nouveaux et plus complets, les scientifiques de treize pays ont fait faire un bond à la climatologie. Leur rapport, présenté le 2 février, établit avec une probabilité de 90% que la hausse moyenne de température du globe au cours des cinquante dernières années est réelle et a pour cause l’activité humaine.
La première réaction chinoise officielle est double : Mme JIANG Yu, porte-parole des Affaires étrangères, a rejeté la responsabilité du changement climatique sur les pays développés. Sans refuser de contribuer à une réduction globale des gaz à effet de serre provenant de l’agriculture, de l’industrie et des véhicules, la Chine est tentée d’esquiver les contraintes extérieures, sous le prétexte que c’est aux pays développés de faire les efforts les plus importants.
Plus conscient, en revanche, des dégats causés par la Chine à l’environnement depuis une quinzaine d’années, le directeur de la Météorologie chinoise QIN Dahe a plutôt insisté sur les difficultés techniques et le coût des efforts indispensables (5 février). QIN ne pouvait pas évoquer un engagement international : la Chine n’est pas partie prenante au Protocole de Kyoto, ni prête à accepter des obligations. Mais le gouvernement central, du moins, est conscient de la catastrophe qui commence, non seulement dans tout l’hémishère nord, mais en Chine même.
QIN Dahe a donc rappelé que la Chine s’est engagée à améliorer l’efficacité de sa consommation d’énergie de 20% en cinq ans et à réduire sa dépendance envers le charbon (70% de sa consommation d’énergie). Mais la technologie du charbon propre est encore loin. Selon lui, “pour un pays émergent en croissance rapide, ayant une grande population, transformer complètement sa structure énergétique pour utiliser de l’énergie propre exigerait [l’acquisition de technologies et] beaucoup d’argent".
Le gouvernement central, dit-il, tente vraiment d’obtenir des provinces une réduction de 4% par an de l’émission de dioxyde de carbone, un objectif très ambitieux et très ardu... et sans succès, semble-t-il. Honnêtement mais préférant ignorer les chiffres plus récents, QIN a reconnu que la Chine était déjà en 2.000 le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre...
Par China Landscape Le 9/02/2007 à 04h32
> Réchauffement de la Terre : Pékin préfère agir sans obligation internationale
Je suis tout a fait d’accord avec Mme JIANG Yu, ce soit etre « aux pays développés de faire les efforts les plus importants ».
– Site indiqué : China Landscape