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Le 17 juin, la police avait arrêté 168 personnes, dont un contremaître, impliquées dans le scandale de l’esclavage dans des briquetteries et mines de charbon au Henan (120) et au Shanxi (48). Des perquisitions avaient eu lieu dans 3.700 petites briquetteries et mines de charbon, dont beaucoup clandestines. Cinq gangs impliqués dans le recrutement, à Zhengzhou (capitale du Henan), ont été mis à jour (13 arrestations).
L’affaire a éclaté après la publication sur Internet d’une lettre d’appel à l’aide signée par 400 parents du Henan convaincus que leur enfant disparu avait été vendu comme esclave. La plupart auraient été enlevés ou attirés par les trafiquants dans les gares de Zhengzhou et vendus pour 500 yuans (48 euros). Ils étaient ensuite gardés, brutalisés et exploités, comme dans un système concentrationnaire.
Plus de 560 hommes, adolescents et enfants auraient été libérés et soignés et auraient reçu 1.000 yuans en premier secours.
Une partie des médias locaux et centraux, qui se sont indignés du scandale et en ont dénoncé certaines causes, ont été à l’origine d’une réaction massive du public.
Pékin a envoyé sur place un groupe d’enquêteurs du ministère de la Sécurité publique et de celui du Travail et de la Sécurité sociale, surtout semble-t-il pour mesurer les liens et la complicité des autorités locales du parti avec le système mafieux directement responsable. Le vice-ministre du Travail SUN Baoshu, qui mène cette enquête, a dit que ce cas “avait un impact extrêmement mauvais”.