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Pékin ce n’est pas de la tarte

Chapitre VI

- Je ne veux rien de plus, je cherche simplement à comprendre pourquoi vous êtes en cheville avec l’un des principaux suspects de mon enquête. Et Monsieur Piedritti, que vous a-t-il demandé pour ce petit service sans aucune portée et sans importance... ?

- Rien. Je vous donne ma parole d’honneur qu’il ne m’a rien demandé.

- Donc, il vous a simplement invité dans un petit resto de la ville, pour vous dire qu’il avait fait une connerie, que vous aviez juste à accepter et qu’il ne vous donnerait rien en échange...

- C’est un ami de Monsieur Cucchini, pour moi, cela suffit amplement...

- Il faudra que vous me montriez votre petit tableau flamand... J’ai l’impression qu’il doit peser lourd sur le plan de l’amitié. Et on les trouve où, votre bon Monsieur Cucchini et son sympathique acolyte ?

- Monsieur Piedritti est soit au Musée de l’histoire, soit à son atelier. C’est à côté de l’immeuble Michelin, pas très loin de la clinique AEA, au nord de la rue des bars de Sanlitun. Monsieur Cucchini, c’est une autre histoire. C’est un Monsieur discret. Je crois qu’il habite vers le parc Chaoyang mais rien n’est moins sûr... Je ne suis jamais allé chez lui...

- Et comment faisiez-vous pour le contacter ?

- Je lui passais un coup de fil sur son portable. Il ne décrochait jamais mais il me rappelait généralement assez vite...

- Vous connaissez son numéro ?

- 138 0401 6980. Je sais... Je le connais par cœur, cela doit paraître suspect à vos yeux... je le vois bien... C’est un cauchemar ! Il y a encore une semaine, je vous aurais donné son numéro par cœur, vous m’auriez félicité pour ma bonne mémoire... Et là, pour avoir voulu aider une étudiante, je me retrouve traité comme un moins que rien, en taule ! Toutes mes fréquentations deviennent douteuses, mes faits et gestes criminels et ma mémoire un fait aggravant ... Je n’y comprends plus rien...

- Juste une dernière question avant que je vous quitte, lorsque vous êtes rentrés dans le restaurant ce soir-là, un jeune étudiant est venu à la rencontre de Monsieur Piedritti, vous le connaissiez ?

- Je me souviens très bien de lui, c’était un des petits amis de la serveuse, au bar. Monsieur Piedritti lui a remis une enveloppe.

- Vous le connaissez bien ?

- Pourquoi le connaîtrais-je ? Je devrais ?

- Non... Mais vous m’avez l’air de bien vous rappeler de lui ; Je suppose que vous n’avez pas un souvenir aussi clair de toutes les personnes que vous croisez sur votre chemin...

Dupalet d’Estée eut un sourire désabusé : Je m’ennuyais à ce dîner et j’étais face à la serveuse... Cela vous suffit comme explication ? Il est resté un bon bout de temps à discuter avec elle. Comme, par ailleurs, elle était fort mignonne et me faisait de temps en temps des œillades appuyées, il est normal que je m’en souvienne un peu. Monsieur Piedritti a cru que je m’intéressais à son étudiant. Il m’a expliqué que ce dernier l’avait aidé dans ses démarches ; c’est tout ce que je sais de ce jeune homme. A ce que j’ai pu comprendre, c’était un étudiant français qui cherchait des petits boulots pour améliorer son quotidien...

- Piedritti est vraiment transitaire en Corse ? Que savez-vous de lui ?

- Il vient de Bastia et qu’il a plusieurs autres affaires là-bas... Il m’a remis quelques renseignements sur sa société, à l’époque... Mais je ne les ai pas sur moi ! Me dit-il en me montrant la poche de son slip kangourou et l’échancrure de son marcel...

- Je vous remercie pour toutes ces précisions ; Elles vont m’aider à lever les derniers soupçons qui pèsent encore sur vous. Au besoin, l’un de mes hommes repassera peut-être pour reconfirmer un ou deux points de votre déposition. Pour le reste, faites-nous confiance. Vous êtes tombé dans un piège classique, nous sommes en train de le désamorcer. Il faudra sûrement dédommager la famille de la victime consentante, mais je crois que cela vaudra mieux pour tout le monde. En attendant, on va tenter de vous transférer dans un hôpital. Profitez-en pour vous relaxer, cela devrait prendre encore deux ou trois jours pour régler les derniers problèmes et vous sortir de là... Ne perdez surtout pas espoir, nous avons repris les choses en main...

Dupalet en profita pour serrer les miennes avec effusion...

On fait vraiment un boulot de pute ! Me glissa Huang à l’oreille, en sortant.

- Oui, mais nous, personne ne nous paie avec des toiles de peintre flamand...

••••••••••
« PEKIN, CE N’EST PAS DE LA TARTE » est un roman de pure imagination, dont le seul but est de vous distraire et, si possible, de vous faire sourire. Les personnages sont fictifs et les faits relatés n’ont jamais eu la moindre réalité.

(À suivre, la semaine prochaine)


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